Nouvelle pénurie de locations à Bordeaux !

L’UNIS Aquitaine tire, une fois encore, la sonnette d’alarme.

La rentrée 2018 s’annonce comme une nouvelle période difficile pour ceux qui cherchent à se loger au regard des stocks de biens disponibles à la location en ce début de saison locative.

Situation d’alerte déjà soulignée en octobre dernier par l’UNIS Aquitaine (Union des Syndicats de l’Immobilier), son président Daniel Seignat signale à nouveau une situation compliquée sur le marché locatif bordelais.

Encore moins de biens à la location qu’en 2017 avec des prix légèrement haussiers !

Les professionnels bordelais qui louent les logements enregistrent en moyenne une baisse de 34% par rapport à l’an dernier qui était déjà une année difficile. Les grandes surfaces T3 et T4 sont les plus concernées par cette baisse. « Nous nous orientons donc indéniablement vers une nouvelle période de pénurie de logements, que ce soit pour les étudiants ou pour les familles » déclare Daniel Seignat.

Niveau prix, une hausse de 1,3% est à noter par rapport à 2017 avec un prix moyen au m² de :

• 16,85€ pour les studios et T1
• 12,65€ pour les T2
• 11,70€ pour les T3
• 10,93€ pour les T4

À savoir que des disparités demeurent selon le secteur géographique. En effet, le triangle d’or Bordelais reste toujours très recherché, comme le quartier des Chartrons où un T3 de 87m² vient de se louer 1400€.

La faute aux locations meublées saisonnières ?

L’UNIS Aquitaine pointe à nouveau du doigt les locations meublées saisonnières, comme en témoigne Daniel Seignat : « les dernières dispositions visant à restreindre le nombre de nuitées autorisées à 120 jours ne suffisent pas à équilibrer l’intérêt pour un bailleur de rester sur de la location traditionnelle. Aujourd’hui c’est plus de 10 000 logements qui sont loués dans ce cadre à Bordeaux. L’exemple d’un T2 de 48m² loué sur Air BnB 70€ la nuit rapportera 8400€/an au propriétaire qui disposera d’un logement le reste du temps contre 7300€/an pour une location classique. Sans compter les nombreux diagnostics obligatoires, le risque locatif et une fiscalité élevée, c’est donc sans surprise que beaucoup de bailleurs se détournent de la location simple ».